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OH GALLERY est heureuse de présenter une sélection d’œuvres de Soly Cissé issue de la série Le monde perdu débutée en 1999 jusqu’à 2005.

Le monde perdu

Soly cissé
25 octobre - 25 novembre 2022

AVANT PROPOS

 

Entre les lignes et les aplats colorés, derrière d'innombrables œuvres signées demeure la main de Soly Cissé. L’artiste, d’origine sénégalaise, part à la recherche des mécanismes de l’existence. C’est par cette quête de vérité qu’il construit, au fil des années, un langage plastique qui lui est propre. 

L'ensemble de ses créations est traversé par différentes périodes esthétiques, reflet d’une philosophie mouvante qui parcourt le temps et les territoires. En plus de vingt ans, ce sont  de multiples formes qui se sont ainsi croisées les unes aux autres : des expressions dépourvues de couleurs à l'irruption d’un rouge symbolique, en passant par des tonalités mouvantes. Soly Cissé énonce, en usant de bien des langages, les histoires collectives de domination : celles des sociétés du monde qui séparent les vies du haut et celles du bas, par l’indomptable machine nommée classe sociale.

Artiste polymorphe, son expression s’anime par la peinture, la sculpture et l’installation, autant de leviers qui permettent à Soly Cissé d’y inscrire une double volonté : celle de créer une nouvelle réalité, en prenant appui sur un calque du réel, et celle de montrer ce que le concret s’efforce de rendre invisible.

La mise en dialogue des oppositions y est constante, les lignes s’y adoucissent parfois, quand l’enfermement y côtoie l’épuration et les grands espaces. Les scènes que crée l’artiste sont vivantes, elles évoluent autour de personnages hybrides, de présences animales et de corps polymorphes. Cette réinvention du vivant  matérialise les mythologies, les religions et les espoirs qui habitent les Hommes. Par une touche libre et un esprit spontané, Soly Cissé transcende l’humanité pour y guérir les blessures civilisationnelles


 

LE MONDE PERDU

 

Les œuvres de la série du Monde perdu sont des reflets iconiques de l’ensemble du travail de l’artiste sénégalais Soly Cissé. Réalisée entre 1999 et 2005, elle comprend la création de nombreux dessins qui se caractérisent par une grande authenticité. Pour aller à l’essentiel de son propos, c’est sur le papier que Soly Cissé dépose des motifs et des signes de charbon tracés, ancrés dans la matière.

Par leur absence, les couleurs se font remarquer. Les traits, oscillant entre finesse et cassure délurée, s’inscrivent dans un temps où les pigments ne semblaient pas encore exister. Il n’y règne que l’essentiel, seulement les scènes que la main de l’artiste aurait choisi d’épurer, pour en suspendre sa portée. Sous nos paupières, des éléments s’impriment : des corps en mouvement et des visages expressifs qui se métamorphosent sous les termes de « religion », « culture » et « mythologie ».

Sans titre

Série Le monde perdu
2005
Fusain sur papier
50 x 110 cm

 

SANS TITRE

Série Le monde perdu
2004
Fusain sur papier
65 x 95 cm

SANS TITRE

Série Le monde perdu
2004
Fusain sur papier
65 x 95 cm

SANS TITRE

Série Le monde perdu
2004
Fusain sur papier
65 x 95 cm

A corps perdu, au centre d’un monde en perdition, l’artiste questionne la violence et les rapports de domination perpétuels par l’humanité. Soly Cissé fait face aux cellules humaines, il y retrace mouvances et détails, s’inscrivant dans la diversité des fonctionnements collectifs, au travers d’un rythme parfois tranchant et saccadé. L’artiste y récolte la douleur des classes sociales et des minorités oppressés, écrasés, au coin du monde, par quelques ombres fatalement dominantes.

Au centre de ce chaos, les corps tiennent toujours le premier rôle. L’artiste, en passant par la matière de l’existence et des pensées, cherche en réalité à la transcender, la dépasser pour y dévoiler les rugosités. Dans les yeux de Soly Cissé, le corps humain est un univers, mais c’est au creux de ses mains, qu’un corps meurtri devient un ciel qui s’éteint.

 

SOLY CISSÉ

 

Né en 1969 à Dakar, Soly Cissé enfant s’amusait à dessiner sur les radios que son père, radiologue, ramenait chez lui.

Suivant sa passion, il sort Major de promotion à l’École Nationale des Beaux-Arts en 1996 et commence alors sa carrière d’artiste à l’ascension fulgurante à travers une productivité hors-norme.

En 25 ans, sa réputation traverse les frontières, il devient un artiste reconnu dans le monde de l’art et son succès mêlant peinture,dessin, sculpture ou installations, s’affirme dans plus d’une centained’expositions.

Aujourd’hui son actualité mouvementée l’emmène au dépassement de soi sur les chemins de l’existence, poussé par sa plus grande force motrice : l’impulsion créative.


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