RENAISSANCE

EXPOSITION COLLECTIVE
27 NOVEMBRE 2018 - 05 JANVIER 2019

expositions

PRÉSENTATION

RENAISSANCE est l’exposition inaugurale de OH Gallery. Collective et mixte, elle accueille six artistes africains contemporains : Aliou Diack (Sénégal), Camara Gueye (Sénégal), Hako Hankson (Cameroun), Kine Aw (Sénégal), Méné (Côte-d’Ivoire), et Pape Samba Ndiaye (Sénégal).

“Renaissance” évoque l’idée d’émergence. Ainsi à l’image d’une résurrection, l’exposition fait appel à un renouveau. Ensemble, artistes et galeriste nous font (re)découvrir, sous un nouveau jour, des thématiques familières telles que le personnage et sa représentation. Ils tentent surtout, et humblement, de redéfinir cette étiquette “d’art contemporain africain”. Le spectateur est donc invité à porter un regard neuf sur chacune des séries proposées, sélectionnées avec soin pour créer une harmonie collective.

Ce renouveau c’est aussi le concept de cette galerie intimiste qui nous apprend à redécouvrir le métier de galeriste et à consommer différemment.

Chaque artiste y explore le vivant sous un angle différent. Méné, sonde les civilisations et leur rapport, abordant autant la notion d’universalité que l’aborigène. Dans le traitement pictural, il semble faire fondre sur la toile les personnages et leur environnement comme une seule entité, attirant ainsi le regard sur l’équilibre des couleurs du tableau. Tandis que Kine Aw nous amène justement vers le questionnement du corps et de la société. Elle réinvente les proportions dans une gamme chromatique qui caractérise hautement son travail.

Cette douceur se place en confrontation avec les couleurs franches et lumineuses d’Hako Hankson. Beaucoup plus instinctif, il traduit en peinture un regard sur des foules, des gestes. On distingue du mouvement sur la toile, si bien que les personnages se mêlent pour créer une forme qui se détache des fonds colorés. Il visite la mémoire, la sienne et celle de ses ancêtres, en abordant des sujets tels que les objet de l’ancienne chefferie africaine.

De l’autre côté, si l’on trouve chez Camara Gueye une douceur similaire à celle de Kine Aw dans ses portraits, ce sont finalement ses natures mortes qui donnent vie aux personnages. Malgré l’absence totale de corps, on retrouve la marque de l’humain dans les objets du quotidien qu’il habite.

A l’inverse, chez Aliou Diack, la texture prend le pas sur les formes. corps et esprits se fondent en des silhouettes qui invoquent une certaine spiritualité.

Quant à Pape Samba Ndiaye, de son côté, il utilise la représentation de l’humanité dans une figure unique. Il explore l’abstrait par la construction et la destruction des formes. Il utilise le mime pour traiter les éléments, notamment la pluie.

Le dialogue qui s’installe entre les séries de tableaux nous fait entrevoir un large panel de ce qu’est l’Art africain contemporain aujourd’hui. L’exposition nous montre la diversité des travaux d’artistes au Sénégal, mais plus largement sur tout le continent africain.